mardi, avril 23, 2024

Level 10

Décembre 1993, une révolution vidéoludique s’annonce. L’avènement des consoles 16 bits promet aux joueurs de découvrir des mondes nouveaux, fourmillant de détails et offrant des graphismes aux couleurs éclatantes.

En 1993, j’avais 15 ans, et la découverte de Castle Of Illusion ou encore Quackshot reste gravée dans ma mémoire. La Megadrive (et sa concurrente directe) permettait aux joueurs de parcourir des mondes variés, quoique souvent récurrents : un désert brûlant, une forêt épaisse, des sommets enneigés, un ciel cotonneux… Les jeux de plateformes de l’époque (et d’aujourd’hui, parfois) nous jetaient souvent dans cet univers sans introduction préalable pour relever un challenge relevé.

Insert Coin !

Aujourd’hui, Matagot nous propose de retrouver un peu de cette ambiance si spéciale, et de relever un défi à la hauteur du grand classique du genre.

Le début de chaque niveau, à gauche et un aperçu du parti pris graphique dont nous sommes tombés amoureux (Hervé)

S’inspirant de The Game testé ici même il y a fort, fort longtemps, Level 10 est un jeu dans lequel il va falloir se débarrasser de TOUTES ses cartes en les posant au fur et à mesure sur une grille reprenant les codes des jeux video de la belle époque dans un style so 90’ du plus bel effet pour peu qu’on aime le pixel art.

Chaque niveau commence par deux cartes « 0 » qui vous permettront, en cours de partie, de réinitialiser le jeu pour continuer d’avancer alors que tout semble perdu. Puis, vous devrez poser une carte après l’autre dans un ordre croissant sur la ligne de la couleur correspondant à la carte que vous voulez jouer.

Une fois votre carte posée, vous piochez, et vous recommencez, jusqu’à épuisement de la pioche. Easy ? Pas vraiment, la « faute » à quelques contraintes bien senties

You Lose !

Première contrainte : Vous ne pourrez pas passer à la colonne suivante si celle que vous avez entamée n’est pas complète. Il va donc falloir jouer dans un ordre réfléchi pour vous laisser le temps de piocher cette satanée carte bleue qui vous manque pour pouvoir passer à la colonne suivante.

Seconde contrainte : il ne peut JAMAIS y avoir deux cartes réinitialisation (nos fameux « 0 » du début de partie) dans la même colonne. Là encore, il va falloir réfléchir deux secondes pour savoir quelle carte il est le plus opportun de poser compte tenu de votre main.

Heureusement, la difficulté du titre est ajustable grâce à l’utilisation d’une ou plusieurs cartes « Pause » qui vous permettent de compléter une colonne même sans la carte qui va bien. Mais croyez-nous, même en mode normal avec 2 cartes Pause, le challenge est épicé !!!

Une partie qui s’engageait bien, en mode « easy » (avec trois cartes Pause). La pioche était vide, ma main assez variée, mais le 8 vert et le 8 bleu ont eu raison de moi, puisqu’aucune carte ne peut monter au dessus d’eux et que je ne peux pas poser deux cartes Réinitialisation (le 0) dans une même colonne. Damned !

Cheat Code

En cours de partie, lorsque vous poserez une carte Réinitialisation dans une colonne, vous pourrez tenter le tout pour le tout, en vous défaussant de 0 à 3 cartes que vous remettrez à la fin de la pioche, dans l’ordre que vous voudrez, et que vous récupèrerez en fin de partie. Pratique pour se défaire de quelques grosses cartes qui pourraient nous bloquer trop rapidement.

Level 10 reprend donc le concept de The Game : se défausser de toutes ses cartes en respectant quelques règles très simples, tout en poussant le concept un poil plus loin avec cette possibilité de réinitialiser la partie (mécanique qu’on retrouvait déjà un peu dans the game avec le -10), avec les cartes Pause qui permettent d’avancer encore un peu, avec cette logique de colonnes à remplir pour limiter notre avancée qui pourrait sinon être trop raide.

Le matériel est dans les standards du genre, avec une boîte qu’on emportera facilement en balade, en weekend ou au bureau (notez tout de même que, si la boîte est petite, il faudra prévoir un peu de place sur la table, à l’inverse de The game, puisqu’il s’agit ici de reconstituer une grille de 5 lignes par, au moins, 9 colonnes).

On aime

  • le parti pris graphique tout en pixel art qui titille notre fibre nostalgique
  • la mécanique simple à apprendre mais complexe à maîtriser
  • la taille de la boîte qui permet d’emporter Level 10 partout

On aime moins

  • le hasard parfois un peu trop présent que les cartes Réinitialisation permettent néanmoins de contrecarrer, un peu
  • Mélanger la pioche après chaque partie pendant des heures pour éviter d’avoir des regroupements de cartes trop pénalisant

C’est pour vous

  • Si vous avez découvert les jeux videos avec les consoles 16 bits et que vous êtes nostalgiques de cette époque,
  • Si vous aimez les visuels en pixel art,
  • Si vous êtes à la recherche de petits jeux bien casse-têtes qui s’emportent partout et qui se jouent vite

Ce n’est pas pour vous si

  • le hasard qui vous ruine une partie vous file de l’herpès,
  • vous n’aimez pas les jeux de cartes
  • le nom de Mario vous évoque un plombier avec la raie à l’air plutôt qu’un monument vidéoludique.

Level 10 – édité par Matagot

  • de 1 à 5 joueurs
  • à partir de 8 ans
  • parties de 20 minutes environ

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