vendredi, mars 29, 2024
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Dinosaur island – Bienvenue à Jurassic Park !

Un jour de l’ère jurassique, un moustique préhistorique vint à se nourrir du sang d’un grand brachiosaure. Hélas, peu de temps après son repas, se reposant sur l’écorce d’un arbre, l’insecte fut englué dans la résine et fossilisé pour toujours dans l’ambre au fil des âges.

Pour toujours ? Peut-être pas ! À la fin du vingtième siècle, un brillant scientifique un peu farfelu eut l’idée d’extraire l’ADN du dinosaure depuis l’abdomen du moustique, puis de compléter les séquences manquantes artificiellement pour parvenir à créer ni plus ni moins qu’un nouveau brachiosaure en chair et en os. C’est ainsi que débute l’aventure de Jurassic park…

Il achète une île où il recrée un écosystème préhistorique, il y aménage des enclos électrifiés, il recrute des scientifiques, des techniciens, des soigneurs, des vétérinaires… Il dépense sans compter pour offrir aux humains la chance de réaliser le rêve qui sommeille en chaque enfant : rencontrer de vrais dinosaures.

« Le Dinosaure et l’Homme, deux espèces séparées par 65 millions d’années d’évolution, viennent tout à coup de se retrouver face à face. Comment serait-il possible d’avoir la plus petite idée de ce qui va se passer ? » – Alan Grant.

Vue d’ensemble du jeu en mode solo. En haut à gauche, le plateau de la phase 1, puis à droite le plateau de la phase 2. En bas à gauche, le plateau de la phase 3 et en bas à droite, le plateau de la phase 4. Au milieu, la piste d’enthousiasme et la piste de score, ainsi que le compte-tour et les 7 cartes objectifs.

Dinosaur island est un jeu dans lequel vous gérez un parc à thème, ambiance jurassique ! Ne vous fiez ni aux couleurs pops et acidulées, ni aux petits pions de dinosaures de couleur rose bonbon. Il s’agit bel et bien d’un gros jeu.

Votre but est d’aménager votre parc de manière à ce qu’il soit le plus grand, le plus attractif et le plus enthousiasmant possible, tout en garantissant la sécurité des visiteurs… Sachant que le risque est généralement proportionnel à l’effet waouh escompté, il faudra bien anticiper pour éviter que les visiteurs finissent en snacks pour nos grosses bébêtes en tout genre !

« Dieu crée les dinosaures. Dieu détruit les dinosaures. Dieu crée l’homme. L’homme détruit Dieu. L’homme crée les dinosaures. » – Ian Malcolm

Pour créer le parc idéal, vous passerez par quatre phases :

Phase 1 – La phase de recherche, au cours de laquelle vous lancez les dés orangés translucides, tels de l’ambre. Cela permet de découvrir l’ADN des espèces que vous pourrez ensuite stocker et finalement combiner pour constituer différentes formules dino : humbles herbivores, petits carnivores, gros carnivores.

Vous affectez ensuite 3 scientifiques à différents emplacements du plateau selon les recherches que vous souhaitez mener :

  • Obtenir de l’ADN (choisir un dé),
  • Améliorer la capacité de stockage de l’ADN,
  • Développer une nouvelle formule dino (installer un nouvel enclos)
  • Décider de bosser dans le parc ultérieurement (lors de la phase 3)

Vos scientifiques ne sont pas tous équivalents et il faut donc bien réfléchir à vos actions, d’autant plus que chaque emplacement ne peut être occupé que par un seul scientifique.

« J’ai dépensé sans compter ! » – John Hammond

Phase 2 – Vient ensuite une phase d’achat et de recrutement.

Vous pourrez construire de nouveaux locaux pour améliorer votre parc (restauration, manèges, éléments de labo…) ou encore recruter des employés dont chacun apportera son expertise au parc en termes de développement, sécurité, attraction de touristes, mais aussi en ce qui concerne le développement technique et scientifique… Enfin, si votre capacité de stockage frigorifique vous le permet, vous pourrez aussi acheter un peu d’ADN supplémentaire.

Il est également possible de passer cette étape d’achat et de gagner un petit peu d’argent. Vraiment peu. Investir pour un parc attractif est généralement plus lucratif à long terme que de passer cette phase d’achat.

« Auriez-vous projeté de mettre des dinosaures dans votre parc ? » – Ian Malcolm

Phase 3 – Il faut ensuite gérer les coulisses du parc, avec une mécanique de pose d’ouvriers. Contrairement aux scientifiques, toujours au nombre de 3, il y a un nombre variable d’ouvriers à poser selon l’évolution de la partie et les recrutements et achats effectués. Les ouvriers posés peuvent :

  • Agrandir des enclos pour améliorer leur capacité d’accueil,
  • Produire de nouveaux dinosaures pour remplir les enclos déjà installés lors de la conception des formules dinos (en phase de recherche), ce qui permet d’augmenter l’enthousiasme suscité par le parc… mais aussi le risque selon l’espèce ! Si vous voulez du frisson, rien de tel que les T-rex et les raptors, mais assurez-vous d’abord de la solidité de vos barrières !
  • Améliorer la sécurité du parc,
  • Gagner ou transformer des ressources (argent, ADN).

Les actions possibles dépendent des bâtiments de base dans le labo, mais aussi des nouveaux bâtiments construits et des recrutements effectués.

« Nous allons faire une fortune avec ce parc. » – Donald Gennaro

Phase 4 – Enfin, il est temps de dévoiler votre parc aux visiteurs… et d’ouvrir en grand le tiroir caisse !

Selon le niveau d’enthousiasme que génère votre parc, vous attirez un certain nombre de visiteurs qui font la queue dans la file d’attente. Ils sont de deux types : honnêtes visiteurs qui payent leur entrée et resquilleurs qui se faufilent sans rien payer…

Une fois les portes du parc ouvertes, les visiteurs se précipitent pour admirer les dinosaures. Les resquilleurs, très forts pour gruger les autres, seront les premiers à admirer vos plus belles « créations ». Selon les attractions disponibles, il n’y aura pas forcément assez de place pour caser tous les visiteurs, certains resteront dans la file d’attente, n’offrant aucun point de victoire.

Une fois les visiteurs placés, on regarde la différence entre le niveau de dangerosité de nos dinosaures et le niveau de sécurité (oui, il aurait été plus logique de le faire avant l’ouverture, mais l’argent n’attend pas !). Si la dangerosité est supérieure, certains visiteurs découvriront les carnivores de près… de TRÈS près ! Mais, hey, on est à Jurassic Park, pas à Disneyland !

Tous les survivants vous feront gagner un point de victoire sauf les resquilleurs, ces purs parasites qui ne servent à rien et qui apportent même leur sandwich ! Évidemment, les visiteurs dévorés, démembrés, empalés, lacérés, empoisonnés (etc.) ne rapportent aucune gloire, donc aucun point de victoire.

« Ça commence toujours comme ça. Et puis après, il y a des « sauve qui peut » et puis des hurlements… » Ian Malcolm.

Le mode solo inclue un paquet de cartes ayant une double fonction.

7 de ces cartes sont mises de côté et constitueront les objectifs de fin de partie. Les autres forment une pioche dont une carte est piochée à chaque tour. Elle indique quels éléments enlever sur les différents plateaux de jeux pour limiter les choix lors de chacune des étapes.

Cet automa imprévisible relève le challenge en mimant la présence d’un adversaire et l’interaction indirecte que le jeu propose en multijoueur. Il est activé de façon rapide et fluide en début de tour avec une iconographie très claire et fonctionnelle en bas de la carte… et il peut susciter une grande frustration quand le dé d’ADN, la formule dino, le bâtiment ou le personnel que l’on souhaitait acheter disparaît sous nos yeux avant le début du tour.

Automa – Le bas de la carte indique qu’il faut enlever les dés 4 et 5, ainsi que le dinosaure de niveau 3 (grand carnivore) sur le plateau de la phase 1. Il faut aussi enlever l’activité à 4 dollars et le personnel à 2 dollars sur le plateau de la phase 2.

Voilà, vous savez comment créer un parc à dinosaures sur Dinosaur island et rien que pour ça, ce jeu est un incontournable pour qui aime les dinosaures. Mais puisqu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, vous devrez tout au long des 7 manches que compose votre partie vous efforcer de réaliser le meilleur score possible.

En plus des points que votre parc vous rapportera en fonction de vos décisions, le jeu propose un système d’objectifs dont 7 sont révélés en début de partie. Ils sont inscrits sur la partie haute des cartes de la pioche solo :

  • Avoir X d’attractions,
  • Avoir X dinosaures différents,
  • Atteindre tel niveau de sécurité,
  • Construire X manèges…

Chaque objectif permet de marquer des points qui augmentent donc votre score final. Plus les objectifs sont accomplis tôt dans la partie, plus ils rapportent de points : 10 au premier tour, 1 au dernier…

En plus de ce système de scoring motivant, le jeu propose une sorte de challenge solo dans lequel vous devrez réussir à remplir exactement un objectif à chaque tour. En cas de réussite, en plus de récupérer quelques points supplémentaires, vous aurez la satisfaction du travail bien fait !

Comme il y a un bon paquet de cartes dans la pioche solo, il y a de quoi avoir un bon renouvellement d’une partie à l’autre entre celles qui seront effectivement utilisées en tant qu’objectifs et celles qui serviront d’automa. De plus, une extension « Totally liquid » (uniquement en disponible en anglais à ce jour) propose d’intégrer au parc des reptiles marins, entre autres nouvelles règles.

On aime…

  • Les références à Jurassic park, tant dans le thème que les illustrations
  • Créer des dinosaures de diverses espèces, de l’extraction de leur ADN dans l’ambre jusqu’à leur installation dans le parc
  • Gérer le parc avec tous les risques à anticiper, du squat de resquilleurs aux visiteurs dévorés ou encornés…
  • Les plateaux épais avec des emplacements pour emboîter les cubes pour que tout tienne bien en place
  • Les dés qu’on croirait faits d’ambre
  • L’automa très facile à utiliser
  • Les couleurs pop et flashy : rose, vert pomme, turquoise… Back to the 90’s !

On aime moins…

  • Les dino-meeples en plastique rose tous identiques (tricératops) pour représenter toutes les espèces
  • La durée d’installation du jeu avant de lancer la partie…
  • Le temps de rangement après le jeu et le casse-tête pour que tout tienne dans la boîte.

Vous aimerez si…

  • Vous avez toujours rêvé de ramener des espèces préhistoriques à la vie
  • Vous n’avez pas de soucis à voir des gens se faire dévorer par des raptors et T-rex dans Jurassic park
  • Ian Malcolm est votre idole depuis 1993

Vous n’aimerez pas si…

  • Vous n’appréciez pas les objectifs de type Beat your own score
  • Vous considérez que les dinosaures préhistoriques ont fait leur temps.
  • La surenchère de rose bonbon vous donne envie de vomir…

« Faites moi penser à remercier John pour ce charmant weekend. » – Ian Malcolm.

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