Alors que Nautilion vient de sortir dans toutes les bonnes crèmeries (on en parlera ici bientôt car Ludikbazar vient d’expédier ma commande) prenons quelques secondes pour parler de l’Onivers et de l’un de ses plus fiers représentants : Sylvion. L’Onivers, c’est un univers onirique qui sert de cadre à une série de jeux souvent très inventifs, issus du même auteur, Shadi Torbey. Tous ont en commun une identité graphique très forte (signée Elise Plessis) et la particularité d’êtes conçus pour être joués en solitaire (ou à deux en coopération). Onirim, Sylvion, Equilibrion, Castellion, Barredelion, Urbion, Gronavion et le petit dernier Nautilion, permettent donc de visiter l’Onivers de fond en comble. Chaque jeu, en effet, dispose de son identité propre et aucun n’est l’extension d’un autre. Si Onirim tient beaucoup du jeu de la réussite, Castellion est lui plus proche d’un Tetris. Quant à Sylvion, qui nous intéresse ici, il mêle tranquillement Deckbuilding et Tower Defense. Rien que ça.
Le pitch de Sylvion tient sur un petit post-it : « un incendie maléfique veut ravager la forêt de Sylvion, qui doit être défendue par le joueur ». Ce dernier dispose de plusieurs outils :
- des fontaines, plus ou moins puissantes, qui vont bloquer (très provisoirement) la progression des flammes
- des arbres, qui auront pour mission de compenser les dégâts créés
- des animaux, qui vont pouvoir générer plusieurs effets de jeu.
Ces effets de jeux, assez typiques de ce que l’on peut trouver dans les jeux de Deckbuilding, permettent de créer des combos bien utiles pour lutter contre la dévastation. Pioche de cartes, défausse de cartes ennemies, redirection de l’incendie vers une autre zone, entre autres, vous permettront de tenter de composer avec les flammes et de faire en sorte que la forêt tienne le coup un tour de plus. De son côté, le feu progresse inexorablement avec un élément aléatoire qui vient le booster à chaque tour.
Pourquoi on aime ce jeu ?
Difficile de ne pas aimer Sylvion, que ce soit dans son mode d’initiation ou dans son mode de jeu plus avancé (qui présentent chacun des enjeux de mise en place et de gameplay assez différents). La gestion de la progression de l’incendie est à la fois intuitive « viiiite, ça brûûûûûle » et difficile à assumer : il faudra parfois sacrifier des zones pour mieux en consolider d’autres, ce qui sera toujours un pari au vu de l’incertitude des réactions souvent imprévisibles des élémentaires de feu.
facile à sortir et à mettre en place, Sylvion propose des parties d’une demi-heure aussi intenses qu’haletantes, où la décision se fera souvent sur les deux ou trois dernières cartes… Et après en avoir sévèrement bavé. le jeu reste un jeu de pioche, mais la possibilité de constituer son deck de défense dans le mode avancé donne au jeu un aspect stratégique tout à fait plaisant.
Et en solo ?
Comme tous les jeux de l’Onivers, Sylvion est conçu avant tout pour être un jeu solo, même si un mode deux joueurs en coop est proposé. Pas de mauvaise surprise pour le joueur solo, donc.
Le détail qui tue.
Aussi simple d’accès que profond dans son développement, Sylvion est également une réussite artistique majeure, à l’instar des autres jeux de l’Onivers. Servi par la sublime patte graphique d’Elise Plessis, le jeu impose son style et en fait littéralement un élément de jeu et du plaisir de jouer à part entière.
Où le trouver ?
Edité par Filosofia et distribué par Asmodée, Sylvion se trouve donc partout où l’on peut trouver des jeux Asmodée. Donc partout. Mais vraiment partout. Regardez sous votre lit : il y est peut être déjà.
A qui le conseiller ?
Tous les jeux de l’Onivers proposent plusieurs modes de jeu, mettant l’accent sur l’initiation progressive. A ce titre, tous les amateurs de jeux de cartes qui ont envie de vivre un trip onirique saupoudré de stratégie light auront plaisir à découvrir les jeux de Shadi Torbey. A mon humble avis, Sylvion est le plus abouti d’entre tous… mais il vous faudra tous les essayer pour vous en convaincre 😉