jeudi, mars 28, 2024
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Boss Monster sur tablette : le choix de Bowser

« SEEEEEEGAAAAAAAAAA »

IMGP2228Bowser, Robotnik, Corbeau-Psy, Molluck… autant de noms qui parleront aux anciens gamers de l’ère 16 bit, mais qui n’évoqueront rien pour la jeune génération. Et pourtant, chacun de ces méchants nous aura fait suer sang et eau dans un combat ultime souvent aussi attendu que redouté, et dont sortir vainqueur nous permettait d’accéder, avec un peu de chance, à une chouette cinématique (ou, dans le cas de Mario, par exemple, à rien, si ce n’est le droit de recommencer).

Et une fois la console éteinte, chaque boss rentrait bien sagement dans ses pénates, pour panser ses plaies en attendant, inexorablement, la prochaine défaite.

Et bien l’heure de la revanche à sonné pour tous ces mal-aimés, grâce à Plain Concepts, qui assure le portage de Boss Monster : Master of the Dungeon sur iOS et Android.

bossmonster02« Bosse Monsteur ?
Cékoidon ? »

Ami lecteur, je vois ta mine déconfite d’ici alors rassure-toi : séance de rattrapage ! Boss Monster est un jeu de cartes pour 2 à 4 joueurs,  édité en Français par Edge dans lequel chaque joueur incarne un…. Boss de jeu vidéo, qui doit bouffer du héros. Et toute l’ingéniosité du jeu réside dans ce point de règle absolument génial : Boss Monster, le jeu dont vous êtes le méchant. Chaque joueur s’affronte donc pour renvoyer un maximum de héros à ses chères études, en construisant des donjons tous plus périlleux les uns que les autres, remplis de pièges mortels.

Et comme tout bon méchant, chaque joueur dispose de sorts qu’il pourra utiliser à sa guise pour ralentir son adversaire, l’envoyer vers une mort certaine ou prendre l’avantage. Une fois le donjon construit dans son intégralité (5 cartes) chaque joueur se voit EN PLUS attribuer une super capacité bien pratique.

Et quoi de mieux pour trouver son public que de lui filer des madeleines de Proust par kilo ?

C’est le choix fait par Brotherwise Game, l’éditeur original du jeu. Tout dans Boss Monster fleure bon le fan service. Les boîtes de jeu qui reprennent l’esthétique des boîtes NES, Game boy et SNES (le jeu a connu une extension et une suite), les cartes qui sont toutes en Pixel Art 100% rétro, le design de certains boss… tout.

Et le résultat est très plaisant. Parties rapides, duels parfois disputés, fourberie à tous les étages, et une franche envie d’en faire une petite dernière, tout prouve que le jeu est réussi.

Le seul hic, finalement, c’est que le jeu est prévu pour 2 à 4 joueurs…

bossmonster01« Ah bravo, je croyais que j’étais sur plateau SOLO ! »

Roooh lecteur, arrête de râler. En cherchant bien sur internet, on trouve  quelques règles solos (pas encore essayées) mais dont je vous donnerai un avis prochainement.

Non, ce dont je veux parler aujourd’hui, c’est de la version tablette développée par Plain Concepts, qui  vient à l’aide de ceux qui, comme moi, ont parfois la flemme de sortir le matos de jeu quand on dispose de peu de temps.

Autant ne pas y aller par 4 chemins, la version iOS est une pure réussite. On y retrouve le design rétro, poussé jusqu’à l’extrême avec une musique très vintage, les boss de la version de base du jeu, des extensions à récupérer au gré des victoires (ou de son portefeuille, évidemment), la possibilité de jouer de 2 à 4 joueurs contre la tablette ou contre des joueurs humains… bref le tableau est parfait…

Ou presque, il ne faut pas exagérer, quand même… Plain Concepts ne disposant pas des moyens de gros développeurs, et Boss Monster étant plutôt confidentiel en comparaison d’un Talisman, par exemple, il faut bien avouer que certains bugs viennent parfois ternir le plaisir de jeu.

bossmonster03Boss Monster et le Red Ring of Death

A commencer par des plantages fréquents, quoique de plus en plus rares au fur et à mesure des mises à jour (attention, je ne parle que de la version iOS, la version Android essayée il y a maintenant plusieurs mois m’est apparue peu stable). Sans raison apparente le jeu se fige, souvent en pleine partie, et la seule solution consiste en un redémarrage de l’appli, et à la perte de la partie en cours. Frustrant.

Autre petit bémol, moins gênant mais vite agaçant, la sélection de la carte à jouer dans notre roaster n’est pas suffisamment précise, et trouver la bonne carte requiert une certaine dose d’habileté. Même s’il ne m’est jamais arrivé de me tromper de carte, prendre connaissance de l’effet de chaque carte en main est parfois délicat.

Ajoutez à cela la possibilité de contrer un sort joué par l’adversaire par un autre sort joué dans un temps déterminé rendu parfois hasardeux du fait de cette imprécision, et vous aurez un aperçu de la frustration parfois éprouvée si vous perdez la partie sur un sort mangé en pleine poire alors que vous aviez la bonne carte en main…

Pour en finir avec les critiques, il faut bien avouer que la partie « multijoueurs » n’est pas bien fichue, et que trouver une partie contre d’autres joueurs relève de la gageure… Ballot, pour un jeu multi ! Heureusement que l’IA se défend plutôt pas mal et que le plaisir de jeu n’est en rien gâché.

Mais en vrai, c’est comment alors ?

Mais franchement, ne boudons pas notre plaisir. Que vous soyez fan de l’aire bénie des consoles 16 bit, adepte des jeux de cartes, ou que vous soyez propriétaire d’une carte de membre de la SPB (Société Protectrice des Boss), Boss Monster vous fera passer un bon moment. Avec Hearthstone, c’est un des rares jeux que je lance régulièrement pour « une dernière partie ».

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